L'histoire de la Côte d'Opale à travers ses noms de lieux par Jacques Mahieu
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L'histoire de la Côte d'Opale à travers ses noms de lieux par Jacques Mahieu
L'histoire de la Côte d'Opale à travers ses noms de lieux par Jacques Mahieu
vendredi 28.10.2011, 05:07 - La Voix du Nord
Jacques Mahieu propose de redécouvrir l'étymologie souvent flamande de nos toponymes.
| OUVRAGE |
Faire découvrir l'histoire locale à travers les noms de lieux : telle est la démarche originale
suivie par Jacques Mahieu depuis plusieurs années. Il publie à compte
d'auteur un nouveau volume sur les noms de lieux de la Côte d'Opale au
Moyen-Âge. Une somme... Quand on se promène sur le littoral, on est
frappé par l'originalité des noms de lieux, par leur ressemblance
parfois d'un arrondissement à un autre, d'un côté de la Manche à l'autre
aussi parfois. « L'influence saxonne, l'appartenance à une même
communauté humaine de part et d'autre de ce bras de mer, écrit Thaddée
Ségard dans la préface, est déterminante pour comprendre les occurrences
d'aujourd'hui. » Mais si on se doute que ces noms sont le fruit d'une
histoire, on ignore bien souvent laquelle. D'où parfois des confusions
ou des erreurs comiques qui traversent les siècles car répétées de
génération en génération. Un seul exemple : l'auteur cite le nom de la
rue de l'Aigle au Portel, dénomination qui n'a rien à voir selon lui
avec le Premier Empire mais qui vient plutôt du néerlandais Heghe,
c'est-à-dire « la haie ».
Celte, saxon, flamand...
Pour lever ces ambiguïtés, Jacques
Mahieu s'est donc intéressé de très près à la toponymie, en essayant de
faire coïncider l'histoire, la topographie et la linguistique. « Comme
un archéologue en effet, il s'agit d'enlever minutieusement la poussière
du temps qui recouvre les mots avant d'en redécouvrir le sens. » Mais
consulter les vieux textes du Moyen-Âge, les premières formes
orthographiques des toponymes avant d'essayer de les traduire bute sur
un problème épineux : la langue. Car notre région a vu plus d'un
envahisseur qui, à chaque fois, a laissé son empreinte, son dialecte :
celte, saxon, flamand, roman, picard. Avec, toutefois, selon lui, une
empreinte plus forte que les autres, celle laissée par le flamand que
l'on ne trouve pas seulement dans l'arrondissement de Dunkerque mais
aussi dans le Pas-de-Calais maritime.
C'est en effet là l'originalité de sa démarche qui ne sera
peut-être pas partagée par tous mais qui se justifie à l'étude des noms
de lieux. Frontière linguistique entre le roman et le saxon d'une part
(au nord d'une ligne épousant les contours de la Lys et de la Canche),
entre le flamand et le picard (au sud d'un axe Boulogne - Saint-Omer)
d'autre part. Son dictionnaire des noms de lieux qui couvre les
arrondissements de Boulogne, Calais, Montreuil et Saint-Omer propose
donc pour chaque toponyme une étymologie, un sens, bien souvent à huit
cents (Wissant) ou huit mille (Wimille) lieues de ce que l'on croit
savoir parfois. Un voyage instructif et enrichissant. • B. S.
« Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Âge », de Jacques
Mahieu : chez l'auteur, 140, chemin des Côtes à Bazinghen. Tarif : 25 E
(31 E port compris).
Source : La Voix du Nord du vendredi 8 octobre 2011.[url=Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Age - Jacques MAHIEU - 2011]Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Age - Jacques MAHIEU - 2011[/url]
Voir:
Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Age - Jacques MAHIEU - 2011
vendredi 28.10.2011, 05:07 - La Voix du Nord
Jacques Mahieu propose de redécouvrir l'étymologie souvent flamande de nos toponymes.
| OUVRAGE |
Faire découvrir l'histoire locale à travers les noms de lieux : telle est la démarche originale
suivie par Jacques Mahieu depuis plusieurs années. Il publie à compte
d'auteur un nouveau volume sur les noms de lieux de la Côte d'Opale au
Moyen-Âge. Une somme... Quand on se promène sur le littoral, on est
frappé par l'originalité des noms de lieux, par leur ressemblance
parfois d'un arrondissement à un autre, d'un côté de la Manche à l'autre
aussi parfois. « L'influence saxonne, l'appartenance à une même
communauté humaine de part et d'autre de ce bras de mer, écrit Thaddée
Ségard dans la préface, est déterminante pour comprendre les occurrences
d'aujourd'hui. » Mais si on se doute que ces noms sont le fruit d'une
histoire, on ignore bien souvent laquelle. D'où parfois des confusions
ou des erreurs comiques qui traversent les siècles car répétées de
génération en génération. Un seul exemple : l'auteur cite le nom de la
rue de l'Aigle au Portel, dénomination qui n'a rien à voir selon lui
avec le Premier Empire mais qui vient plutôt du néerlandais Heghe,
c'est-à-dire « la haie ».
Celte, saxon, flamand...
Pour lever ces ambiguïtés, Jacques
Mahieu s'est donc intéressé de très près à la toponymie, en essayant de
faire coïncider l'histoire, la topographie et la linguistique. « Comme
un archéologue en effet, il s'agit d'enlever minutieusement la poussière
du temps qui recouvre les mots avant d'en redécouvrir le sens. » Mais
consulter les vieux textes du Moyen-Âge, les premières formes
orthographiques des toponymes avant d'essayer de les traduire bute sur
un problème épineux : la langue. Car notre région a vu plus d'un
envahisseur qui, à chaque fois, a laissé son empreinte, son dialecte :
celte, saxon, flamand, roman, picard. Avec, toutefois, selon lui, une
empreinte plus forte que les autres, celle laissée par le flamand que
l'on ne trouve pas seulement dans l'arrondissement de Dunkerque mais
aussi dans le Pas-de-Calais maritime.
C'est en effet là l'originalité de sa démarche qui ne sera
peut-être pas partagée par tous mais qui se justifie à l'étude des noms
de lieux. Frontière linguistique entre le roman et le saxon d'une part
(au nord d'une ligne épousant les contours de la Lys et de la Canche),
entre le flamand et le picard (au sud d'un axe Boulogne - Saint-Omer)
d'autre part. Son dictionnaire des noms de lieux qui couvre les
arrondissements de Boulogne, Calais, Montreuil et Saint-Omer propose
donc pour chaque toponyme une étymologie, un sens, bien souvent à huit
cents (Wissant) ou huit mille (Wimille) lieues de ce que l'on croit
savoir parfois. Un voyage instructif et enrichissant. • B. S.
« Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Âge », de Jacques
Mahieu : chez l'auteur, 140, chemin des Côtes à Bazinghen. Tarif : 25 E
(31 E port compris).
Source : La Voix du Nord du vendredi 8 octobre 2011.[url=Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Age - Jacques MAHIEU - 2011]Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Age - Jacques MAHIEU - 2011[/url]
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Les noms de lieux de la Côte d'Opale au Moyen-Age - Jacques MAHIEU - 2011
Loïc Vambre- Admin
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